Le cancer du col de l’utérus est une maladie maligne qui se développe dans les cellules du col utérin, la partie inférieure de l’utérus qui se connecte au vagin. C’est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde, avec environ 604 000 nouveaux cas en 2024, et le quatrième en termes de mortalité liée au cancer. Le dépistage et la vaccination contre le virus du papillome humain (HPV) ont considérablement réduit l’incidence de cette maladie dans les pays développés.
Le cancer du col de l’utérus est souvent asymptomatique dans ses premiers stades. Lorsque les symptômes apparaissent, ils peuvent inclure :
Saignements vaginaux anormaux : tels que des saignements entre les règles, après des rapports sexuels, ou des saignements post-ménopausiques.
Écoulement vaginal inhabituel : souvent de couleur et d’odeur anormales.
Douleurs pelviennes : pouvant survenir lors des rapports sexuels ou dans la région pelvienne en général.
Douleurs lombaires : dans les cas avancés de la maladie, des douleurs dans le bas du dos peuvent être présentes.
Le cancer du col de l’utérus se divise principalement en deux types selon le type de cellules impliquées :
Carcinome épidermoïde : le type le plus commun, représentant environ 70 % des cas. Il se développe à partir des cellules squameuses qui tapissent le col de l’utérus.
Adénocarcinome : représentant environ 25 % des cas, il se développe à partir des cellules glandulaires du col. Ce type peut être plus difficile à détecter et peut être associé à une pire survie par rapport au carcinome épidermoïde.
Le cancer du col de l’utérus est principalement causé par une infection persistante par certains types de virus du papillome humain (HPV) :
Infection par le HPV : les types de HPV à haut risque, tels que les HPV-16 et HPV-18, sont responsables de la majorité des cas de cancer du col de l’utérus. L’infection persistante par ces virus peut entraîner des modifications précoces des cellules cervicales, évoluant vers un cancer invasif si elle n’est pas traitée.
Facteurs de risque supplémentaires : comprennent des antécédents de partenaires sexuels multiples, le tabagisme, le système immunitaire affaibli, et des antécédents familiaux de cancer du col de l’utérus.
Le traitement du cancer du col de l’utérus varie en fonction du stade de la maladie et peut inclure :
Chirurgie : la conisation (ablation d’une partie du col) pour les stades précoces, ou la hystérectomie (ablation totale du col et de l’utérus) pour les stades plus avancés. La lymphadénectomie (ablation des ganglions lymphatiques) peut également être nécessaire.
Radiothérapie : souvent utilisée en combinaison avec la chimiothérapie pour les cancers avancés ou pour traiter localement les cellules cancéreuses restantes après la chirurgie.
Chimiothérapie : utilisée en cas de cancer plus avancé ou métastatique, pour détruire les cellules cancéreuses dans tout le corps.
Thérapies ciblées et hormonales : pour certains types de cancer du col de l’utérus, notamment les thérapies ciblant des mutations spécifiques ou les récepteurs hormonaux.
Les récentes avancées dans le traitement du cancer du col de l’utérus offrent des options prometteuses :
Immunothérapie : les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires, tels que le pembrolizumab, sont utilisés pour traiter les cancers du col de l’utérus réfractaires ou métastatiques, en stimulant le système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses.
Vaccination HPV : les vaccins comme le Gardasil-9, qui couvrent une gamme étendue de types HPV, ont démontré leur efficacité pour prévenir les infections par des types de HPV à haut risque et réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus.
Détection précoce améliorée : l’utilisation de tests HPV pour le dépistage, combinée à des tests de Pap plus sensibles, permet une détection plus précoce et plus précise des lésions précoces.
En conclusion, le cancer du col de l’utérus est une maladie sérieuse mais hautement évitable grâce aux stratégies de prévention et de dépistage. Les traitements disponibles, combinés aux innovations récentes, permettent une gestion efficace de la maladie et offrent des perspectives optimistes pour les patientes. Une approche proactive incluant la vaccination contre le HPV et les examens réguliers est essentielle pour réduire l’incidence et améliorer les résultats pour les femmes affectées.