L’hépatite virale est une inflammation du foie causée par des virus spécifiques, parmi lesquels les virus de l’hépatite B (VHB) et de l’hépatite C (VHC) sont les plus préoccupants en raison de leur potentiel à provoquer des infections chroniques, des complications sévères comme la cirrhose et le cancer du foie, et leur mode de transmission. Comprendre ces maladies et leurs implications est crucial pour la prévention, le traitement et la gestion à long terme.
L’hépatite B et l’hépatite C peuvent toutes deux se manifester de manière aiguë ou chronique. Les symptômes de l’hépatite aiguë incluent la fatigue, les nausées, les vomissements, la jaunisse (ictère), des douleurs abdominales, une urine foncée et des selles décolorées. Cependant, la phase aiguë peut être asymptomatique dans de nombreux cas.
L’hépatite chronique, souvent silencieuse pendant des années, peut conduire à une fibrose progressive du foie, à la cirrhose et à un risque accru de carcinome hépatocellulaire. Les symptômes de l’hépatite chronique peuvent inclure une fatigue persistante, des douleurs articulaires, et des troubles de la coagulation.
L’hépatite B est une infection mondiale, avec environ 296 millions de personnes infectées chroniquement. Elle est particulièrement prévalente en Asie du Sud-Est, en Afrique subsaharienne et dans certaines parties du Moyen-Orient.
L’hépatite C touche environ 58 millions de personnes dans le monde, avec une prévalence plus élevée en Europe de l’Est et en Asie centrale. Contrairement à l’hépatite B, il n’existe pas de vaccin pour l’hépatite C, mais des traitements curatifs sont disponibles.
Les hépatites B et C sont causées par les virus VHB et VHC respectivement.
Hépatite B : Se transmet principalement par contact avec des liquides corporels infectés, notamment par les relations sexuelles non protégées, le partage de seringues, et de la mère à l’enfant pendant l’accouchement. Le VHB est un virus à ADN capable de s’intégrer dans le génome de l’hôte, ce qui complique son éradication.
Hépatite C : Se transmet principalement par contact avec du sang infecté, souvent via le partage de seringues chez les utilisateurs de drogues injectables, les transfusions sanguines non sécurisées (avant les tests de dépistage généralisés), et les équipements médicaux non stérilisés. Le VHC est un virus à ARN avec une grande capacité de mutation, ce qui complique le développement d’un vaccin.
Hépatite B : Le traitement de l’hépatite B chronique inclut les antiviraux comme l’entecavir et le ténofovir, qui suppriment la réplication virale mais ne guérissent pas l’infection. La surveillance régulière de la fonction hépatique et du taux de virus dans le sang est essentielle. La vaccination contre le VHB est efficace et recommandée pour prévenir l’infection.
Hépatite C : Le traitement de l’hépatite C a considérablement évolué avec l’introduction des antiviraux à action directe (AAD). Des combinaisons de médicaments comme le sofosbuvir/velpatasvir permettent des taux de guérison de plus de 95% en 8 à 12 semaines de traitement. Le dépistage précoce et l’accès aux traitements sont cruciaux pour éliminer l’infection.
Les recherches et innovations récentes dans le traitement de l’hépatite B et C incluent :
Hépatite B : Les nouvelles approches visent à éradiquer le virus plutôt qu’à le supprimer. Les thérapies expérimentales incluent les ARN interférents, les inhibiteurs de l’entrée du virus, et les immunomodulateurs. Les vaccins thérapeutiques, destinés à renforcer le système immunitaire pour combattre le virus, sont également à l’étude.
Hépatite C : Les efforts se concentrent sur la mise au point d’un vaccin préventif. De plus, des traitements combinant plusieurs AAD sont continuellement optimisés pour réduire la durée du traitement et améliorer les taux de guérison même chez les patients ayant des souches résistantes ou des comorbidités.
En conclusion, les hépatites B et C représentent des défis majeurs en santé publique, mais les avancées dans les traitements et la prévention offrent de l’espoir pour une meilleure gestion et une éventuelle éradication de ces infections. La vaccination, le dépistage précoce, et l’accès aux traitements sont essentiels pour réduire le fardeau de ces maladies.